L’endométriose touche 1 femme sur 10 en âge de procréer*. Règles douloureuses, troubles digestifs, urinaires, infertilité, hémorragies, fatigue chronique sont leur quotidien… que les traitements ne savent pas soigner. Lucie, 26 ans, a choisi la réflexologie plantaire pour soulager ses douleurs quotidiennes et vivre mieux avec son corps.
Quel a été votre parcours avec l’endométriose avant la réflexologie ?
Lucie. Depuis que je suis réglée, j’ai toujours été « titillée » au niveau des ovaires. Du genre, je ne pouvais pas ignorer qu’ils étaient là ! A 21 ans, fin 2015, j’ai fait une hémorragie gynécologique violente. J’ai, alors, entamé un parcours médical pour savoir pourquoi. 9 mois après, on m’a détecté cette maladie dont j’ignorais tout. J’ai ensuite réalisé que l’on aurait pu me détecter cette maladie des années auparavant… Si seulement l’ensemble du personnel soignant était sensibilisé à cette pathologie et si suffisamment de communication était faite auprès des femmes, jeunes et moins jeunes.
Comment avez-vous réagi à l’annonce de l’endométriose ?
Lucie. J’ai dû apprendre à vivre avec des douleurs de plus en plus importantes et présentes en continu. Car les traitements, pour moi la pilule en continu, sont… peu efficaces. Sur une échelle de douleurs de 1 à 10, mon quotidien oscillait entre 7 et 8. L’horreur : je n’avais plus de vie sociale, plus de vie amoureuse, une vie au travail compliquée. J’étais une boule de nerfs et de souffrances. Ma vie tournait autour de mon ressenti de cette douleur prégnante. Du coup, j’ai décidé de changer de cadre de vie. Je suis partie 5 mois en sac à dos en Amérique latine en 2017.
La réflexologie était au bout du voyage ?
Lucie. Tout à fait. J’ai d’abord rencontré une guérisseuse au Guatemala qui avait une perception incroyable de ce qui se passait dans mon corps. « votre utérus s’est retourné. Il dit non à la vie, à la maternité » m’a-t-elle affirmé. De retour en France, j’ai contacté une magnétiseuse qui n’était jamais intervenue sur cette maladie. On a expérimenté ensemble sa pratique. Au point où j’en étais dans la souffrance, je ne risquais rien. Elle a travaillé sur les énergies de mon corps pour faire baisser la douleur. J’ai été agréablement surprise car mon corps a bien réagi.
Début 2019 j’avais une séance avec ma podologue. Face à mes réactions lors du toucher de mes pieds elle m’a conseillé de tester la réflexologie plantaire. Elle m’a orientée sur Patricia Michel dont elle connaissait la pratique et l’expertise.
Qu’appréciez-vous dans une séance de réflexologie ?
Lucie. Tout d’abord la qualité d’écoute et la douceur de la praticienne. Patricia est très délicate dans son approche tout en étant très précise et professionnelle. Lors de notre première rencontre elle m’a questionnée pendant une demi-heure sur mon parcours, mon ressenti. Cela faisait 3 ans que je prenais la pilule non-stop. Tout mon système hormonal, le grand bassin, le bas du dos étaient totalement chamboulés.
Lors de la première séance, elle a travaillé sur ces zones-là avec précision et douceur. C’était un vendredi en fin de journée. Je suis rentrée chez moi et j’ai dormi 14 heures d’affilée. C’était incroyable ! Elle a réussi à relâcher des tensions présentes dans mon corps d’une manière remarquable.
Elle m’a suivie tous les mois et vraiment accompagnée. Après les trois premières séances, je lui faisais un retour par écrit à J+2 et J+5 sur mon état, mon ressenti. Pour lui permettre d’analyser les conséquences de ses interventions.
Quels sont les bienfaits de la réflexologie sur votre endométriose ?
Lucie. J’ai vu la réflexologue une fois par mois pendant le premier semestre 2019. J’ai noté, suivant ses demandes, tous les changements de mon corps entre les séances : ballonnements, ovaire lourd, douleurs… Puis en accord avec le médecin spécialiste de l’endométriose, j’ai arrêté la pilule fin avril. Il a fallu un certain temps et quelques séances pour que mon corps se remette de ce traitement, que je retrouve un cycle proche de la normale. Grâce aux séances les douleurs étaient raisonnables (3-4 sur l’échelle de 10) et seulement ponctuelles.
Les séances de réflexologie ont changé ma vie quotidienne. Elles ont apaisé mon corps. Lors de la dernière séance avec Patricia Michel j’ai réalisé que je ne l’avais pas vue depuis presque 2 mois. C’est la preuve que ma tête commence à être en phase avec mon corps. Mon corps devient moins gênant et m’incommode moins. Aujourd’hui je ne suis plus prisonnière de mon corps, de ma pilule. Je commence à vivre sans la douleur omniprésente au quotidien. Je peux me projeter dans l’avenir.
« Réflexologie plantaire et endométriose », un thème de plus en plus souvent abordé par les Associations qui viennent en aide aux femmes atteintes de cette maladie. Dernier colloque début septembre 2019 organisé par EndoFrance.
Pour en savoir plus sur l’endométriose, lire l’article de l’Inserm.
*Source : EndoFrance
NB : Sylvie B a été accompagnée en réflexologie plantaire de janvier 2019 à mai 2020.